Le cambriolage avait dégénéré en viol

 Le cambriolage avait dégénéré en viol

    Vol, Viol, violenceâ?¦ En allant se coucher, Caroline et Romuald ne se doutaient pas du calvaire qui les attendait. Mais leurs trois jeunes agresseurs ne leur auront rien épargné. Deux d'entre eux (le troisième n'a jamais été retrouvé) comparaissent, à partir d'aujourd'hui, devant la cour d'assises des mineurs de Créteil.

    Le 19 décembre 2005, un jeune couple est réveillé par les aboiements du chien. Nus, ils descendent au premier étage de leur maison de Limeil-Brévannes, pensant qu'un intrus s'est introduit dans leur jardin, ou peut-être dans leur restaurant, l'Auberge de Limeil, situé au rez-de-chaussée du pavillon familial. Trois jeunes â?? l'un était âgé de 17 ans, les deux autres de 23 ans â?? font alors irruption dans leur foyer en les aspergeant de gaz lacrymogène. Au même moment, Quentin, leur fils de 5 ans, dort paisiblement dans sa chambre.

    Cachés sous des masques de tête de mort et de pirate et une cagoule, les malfaiteurs frappent les victimes, en exigeant la caisse du restaurant.

    Verdict attendu vendredi

    Déçus par la faiblesse du butin, les braqueurs placent un sabre à champagne sous la tête de Romuald, en le menaçant de lui couper la tête s'il ne révèle pas où se trouve son coffre-fort. Les coups pleuvent. Les malfaiteurs dérobent tout ce qu'ils peuvent, avant de les ligoter. Caroline est alors conduite par l'un d'eux, « le plus agressif des trois », dans la buanderie, pour récupérer des ceintures de karaté. Son agresseur ferme la porte derrière lui, allume la lumière et lui demande de se mettre à genoux, menaçant de tuer Quentin, qui dort toujours à l'étageâ?¦

    Après le viol, Caroline est autorisée à se couvrir et à regagner le salon. Les trois jeunes s'emparent des bijoux, d'un appareil photo et d'un téléphone portable avant de partir. Deux années après les faits, Romuald et Caroline ont quitté la région parisienne pour s'installer dans le Sud. Pour le couple, outre les 1500 â?¬ que leur ont dérobés les trois jeunes, le préjudice qu'ils ont subi est « inchiffrable ». Le procès se termine vendredi.